L’Homme rasé

ROMANS, PROSES


Anatoli Marienhof

L’Homme rasé

Traduction du russe par Henri Abril



ISBN : 978-2-84242-146-5
144 pages

15.00 €
 
  • Présentation

 

Sur la trame grotesquement réaliste, « anecdotique », de la relation poignante et ambiguë tissée entre Léo et le narrateur qui, dans un accès de dégoût existentiel, va pendre son ami au cordon de la portière, Marienhof déroule ses images surprenantes qui tiennent à la fois de Gogol et de l’expressionnisme. Construisant son récit à la façon du montage eisensteinien, il est parvenu à condenser dans cette brève fiction « autobiographique » une période décisive du vingtième siècle russe, depuis la veille de la Première Guerre mondiale jusqu’en 1929, l’année du grand tournant stalinien.

Conscient d’écrire son chant du cygne, il y a exprimé de façon fulgurante la plupart des thèmes qui lui tenaient à cœur : l’enfance et le monde adulte, la création, l’amour et l’amitié, la trahison, la femme et la laideur des actes, la guerre, la littérature et l’histoire, l’angoisse du quotidien et la révolution, bref, la destinée exceptionnelle de l’âme russe que, vers la fin du roman, il résume dans une métaphore élaborée de l’homme rasé.

Anatoli Marienhof (1897-1962), poète méconnu, fit partie du groupe des imaginistes et fut pendant près de quatre ans l’ami « inséparable » de Sergueï Essénine. Abandonnant la poésie, il écrivit entre 1926 et 1929 trois romans qui le placent parmi les grands auteurs russes du vingtième siècle. L’Homme rasé, son dernier roman que Boris Eichenbaum tenait pour un « pur joyau », dut paraître en russe à Berlin, en 1930. Il n’a été publié pour la première fois en Russie qu’en 1991.

 

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