Youssef Ishaghpour

Youssef Ishaghpour



À dix-huit ans, Youssef Ishaghpour est venu en France en 1958, pour étudier le cinéma : L’École Louis Lumière pour la prise de vue puis l’IDHEC pour la réalisation et le montage. L’appartenance à une minorité religieuse rendant chimérique la possibilité de faire des films en Iran, il est resté en France, atteint par « la tentation de l’Occident ». Jean Mitry l’a initié à la théorie du cinéma et grâce à Lucien Goldmann, il a découvert les œuvres du jeune Lukács et un Marx penseur critique. Auxquels se sont ajoutés Adorno et Benjamin, comme point d’ancrage et horizon de pensée. Le passage d’Orient en Occident l’a conduit à ce lieu de nul part qui est propice à la pensée essayiste. Cette traversée a abouti à un ensemble d’essais incluant la philosophie, la politique et la littérature, mais consacré pour l’essentiel à la réflexion sur l’image : à propos de cinéma (des monographies consacrées à Welles, Visconti, Ozu, S. Ray, Kiarostami et plusieurs recueils d’essais sur le cinéma en général et sur des films et des cinéastes particuliers) et à propos de la peinture (Poussin, Courbet, Manet, Seurat, Duchamp, Morandi, Rothko, Staël, Tàpies, Rauschenberg). Mais ce chemin ne lui a pas fait oublier l’Iran - avec des essais sur la miniature persane et sur Hedayat, le grand écrivain moderne, et sur la plasticienne Chohreh Feyzdjou - ni la pratique de la prise de vue avec cinq albums de photographies.

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